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Cabinet des Monnaies

Le département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France ou “Cabinet des médailles” est né de la collection des rois de France. Dès le Moyen Âge, Philippe Auguste, Jean le Bon ou Charles V avaient rassemblé toutes sortes d’objets anciens précieux et rares : manuscrits, orfèvrerie, pierres gravées et déjà sans doute des monnaies antiques, désignées sous le nom de “médailles”. À partir de Henri IV, on passe du cabinet privé d’un amateur à une collection “nationale”, sinon publique. À ce titre, le Cabinet du roi peut être tenu pour le plus ancien musée de France.

Le véritable essor commença avec Louis XIV. Héritier, entre autre, du Cabinet de curiosités de son oncle, Gaston d’Orléans, le Roi-Soleil ne cessa de l’accroître d’achats de ses envoyés à l’étranger ou de collections entières. De la Bibliothèque, rue Vivienne, qui l’abrite depuis 1667, il le fait même venir à Versailles pour pouvoir y passer un moment tous les jours.

Au XVIIIe siècle, le Cabinet revient à Paris. Jules-Robert de Cotte aménagea pour lui un salon encore conservé sous le nom de salon Louis XV. Les “antiquaires” s’y pressent de toute l’Europe ; la science naissante de l’archéologie y trouve une riche documentation et l’un de ses pionniers, le comte de Caylus, lui fait don de tous ses antiques.

La Révolution apporte au Cabinet des objets d’art exceptionnels, prélevés et sauvés ainsi de la destruction, provenant des trésors de Saint-Denis, de la Sainte-Chapelle et d’autres établissements religieux.
Au XIXe et au début du XXe siècle, le Cabinet de la Bibliothèque “impériale” puis “nationale” reçoit à nouveau de grandes donations. La collection de monnaies et d’antiques rassemblée par le duc de Luynes, entrée en 1862, en est le plus célèbre exemple.
Le département des Monnaies médailles et antiques est installé dans ses locaux actuels depuis 1917.